AUX SOURCES DU VASTU SHASTRA
C’est dans l’Inde ancienne, il y a plusieurs millénaires, que le Vastu Shastra prend sa source. À cette époque vivaient les « Rishis », « sages primordiaux », qui « observaient et écoutaient le rythme du cosmos manifesté dans le cours régulier des étoiles ou la succession régulière des saisons ». En symbiose avec la Nature, ceux-ci révélèrent les lois qui régissent l’intelligence du vivant. Ils parvinrent à connaître et à décrire la structure et « l’ordre éternel » de toute chose, des principes qui s’expriment notamment dans la géométrie parfaite d’une fleur, d’une végétation, d’un coquillage ou des ailes d’un oiseau pour ne citer que ces quelques exemples.
Ces connaissances furent alors rapportées par la suite dans les Védas, textes sacrés de l’Inde, et misent en application dans les activités des humains. Il en fut ainsi du domaine de la construction. Si un édifice était érigé, alors celui-ci devait œuvrer à refléter cette intelligence du vivant, de façon à maintenir l’Harmonie. Orientation, forme, proportion, équilibre des éléments, processus de mise en œuvre, rituels d’inauguration… des principes à respecter étaient édictés pour qu’un lieu puisse être bénéfique. Le Vastu Shastra (sanskrit) prenait alors naissance : « Vastu » désignant « le site ou la fondation d’une maison, d’un terrain, d’un bâtiment, d’une propriété » et « Shastra » signifiant « doctrine, enseignement ».
L’ESPACE SACRÉ
Cette science de la construction fut tout d’abord appliquée à l’architecture sacrée. Ce type de construction était à la base « un édifice construit dans le but de capter des influences subtiles ». Dit autrement, pour la personne qui s’y rend, en allant dans le lieu, en s’y promenant et restant sur place pendant un temps, un moment d’évasion pouvait avoir lieu et en sortant, la personne pouvait ressentir une sensation d’être ressourcée, réalignée, allégée.
Plusieurs millénaires s’écoulèrent. Aujourd’hui, l’espace sacré est davantage le lieu où l’on vit, telle la maison. En Belgique, ces édifices ont des styles, des formes, des matériaux spécifiques, mais s’occupent peu, voir pas du tout de créer un lieu en symbiose avec l’environnement, qui ressource et qui soutient la personnalité des habitants·es.
Conscient que la création d’un lieu s’inscrit dans une dimension plus grande, impliquant une approche holistique nécessaire au maintien d’un équilibre global, certains pays comme l’Inde ont accordé une place importante à cet aspect. Ainsi en est-il du consultant Vastu qui est, dans ce pays, fortement sollicité, tel le premier acteur contacté pour tout projet de construction. Il était donc logique que la conscience de cette approche s’élargisse à d’autres pays.
LE VASTU EN OCCIDENT
Avant d’arriver dans la sphère occidentale, le Vastu Shastra de l’Inde qui comporte de très nombreuses branches fut revisité par différentes personnalités contemporaines. C’est le maître indien Dr Prabhat Poddar qui est à l’origine de la méthode spécifique et totalement à part présentée ici. Architecte, géobiologue, expert en architecture védique, chercheur en santé holistique, celui-ci reçut des enseignements transmis de la lignée spirituelle de Sri Aurobindo et Mirra Alfassa, puis, après des décennies de recherches, développa une méthode pour corriger énergétiquement les appartements, maisons, bâtiments et entreprises existants et neutraliser les influences négatives.
C’est ensuite grâce à Laurent Montels que cette pratique spécifique du Vastu fut déployée et popularisée plus spécifiquement en France et en Europe francophone. Docteur en chirurgie dentaire, spécialisé en acupuncture et en médecine chinoise, mais également enseignant en méditation, il devint maître Vastu en séjournant 10 ans en Inde au côté de Prabhat Poddar ainsi que d’autres grandes figures spirituelles de l’Inde. Il fonda ensuite l’institut français de Vastu, qui, avec son épouse Lydie Bonandrian Montels, forme aujourd’hui de nombreux consultants·es en Vastu Shastra, avec une approche riche de savoirs accompagnée de nombreux déplacements en France et à l’étranger pour effectuer les interventions avec les apprentis.
